Les propriétés mécaniques du kinésiotape vont vous étonner. Ce dernier a pour particularité de fournir des techniques d’applications correctrices.

Ces corrections peuvent être appliquées aux niveaux:

      • articulaires
      • ligamentaires et tendineux
      • tissus conjonctifs ou fascias

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Nous utiliserons les qualités élastiques de ce tissu en coton pour déterminer une action précise.

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Episode 2 :

on continue par la correction des tendons

Pour les moins motivés la vidéo explicative sur l’application du tape se trouve en fin d’article (cliquez ici)

tendinopathiesA- Rappels anatomiques

Les tendons sont les terminaisons fibreuses du muscles chargées d’arrimer fortement les muscles aux os. ils se subdivisent en trois partie

      1. la jonction musculotendineuse
      2. le corps du tendon
      3. la jonction tendino-osseuse

les tendons se composent en grande partie de fibres de collagène type I (30% de la masse d’un tendon), et d’élastine pour 2% . Le tout se regroupe au sein d’une matrice extracellulaire (68%) composée à 2/3 d’eau et 1/3 de cellules ténocytes et endoblastes. L’organisation structurelle des fibres de collagène leurs permettent d’être très résistants. Certains tendons sont recouverts d’une gaine lubrifiée (liquide synovial) facilitant les mouvements (ex la main), d’autres sont protégés ou coulissent sur des coussinets ou bourses séreuses (tendon d’Achille).

Ils sont beaucoup moins élastiques que les ligaments. Les tendons font partis de la structure musculaire toutefois, ils ne sont pas contractiles comme les muscles. Ils sont peu vascularisés donc se régénèrent beaucoup plus difficilement en cas de lésions. Ils sont très innervés d’ou leur faculté d’être réactifs aux changements de pressions ou de directions exercée sur une articulation. Très peu extensibles, à l’échelle du tendon, l’allongement physiologique est de l’ordre de 4% de sa longueur (donc arrêtez de vouloir les étirer et consacrez vous uniquement aux étirements des corps musculaires). Ils sont de formes variables (ronde, plate, courte ou longue) afin de s’adapter localement.

 

B-  Quels sont leurs rôles

Le principal rôle des tendons est de transmettre la force générée par les muscles jusqu’aux os, afin de créer un mouvement. le second rôle, et pour moi la plus importante, est de réguler la contraction musculaire, grâce aux mécanorécepteurs de type III de Golgi. Sa situation à la jonction tendino-musculaire lui permet de recueillir des informations sur l’étirement musculaire et de coordonner ainsi l’activité musculaire. Les tendons ne servent donc pas uniquement d’attaches anatomiques, ils permettent aussi aux muscles de transférer des forces mécaniques aux articulations en amortissant leurs contraintes sur les structures péri articulaires : ligaments, capsules…

En conséquence ils ont un rôle dans la dynamique des mouvements et dans la stabilisation des articulations.

Les tendons sont soumis à des stress quotidiens tels que des travaux répétitifs, les traumatismes directs, les efforts ou les étirements excessifs. Pour accentuer le tout, on dort mal et trop tard, on mange mal (nourriture trop inflammatoire un p’tit Mac Do ?), le boulot nous préoccupe. Ça me semble juste en temps, j’ai une heure ce midi pour pratiquer mon sport, je dois faire vite. Tout ceci peut engendrer différentes pathologies (tendineuses – musculaires).

 

C- Alors quelles sont ces tendinopathies ?

elles se caractérisent par:

      • Leurs types de lésions

vidéo explicative de la modification réactionnelle tissulaire du tendon mais elle est en anglais…

 

1- La tendinopathie réactionnelle

Elle est la réponse du tendon à une augmentation de la charge inappropriée, un manque de récupération, voir un traumatisme directe.

Lors de cette suractivité, le tendon subit un compression  extra-cellulaire par la réduction de l’espace entre les fibres de collagène. La raison, à cela, est l’augmentation hydrique de la matrice extracellulaire (elle se charge en eau). Cela entraîne un épaississement du tendon (écartement des fibres de collagène). Leurs répétitions pourraient être à l’origine de la réorganisation cellulaire retrouvée dans les tendinopathies remaniées.

Nous avons longtemps pensé que cette réaction impliquait une inflammation mais nous savons maintenant que ce n’est pas le cas. Cette perméabilité cellulaire, ce mouvement aqueux n’est pas une inflammation.

A ce stade le tendon réactionnel reste intact. Il n’y a que des changements infimes au niveau de l’intégrité du collagène. C’est réversible.

 

2- Le tendon remanié

C’est la suite logique quand les contraintes deviennent chroniques. Les phases repos, insufisantes, ne permettent plus les actions de protéolyse (régénérescence). Cette phase est nécessaire pour la reconstitution cellulaire et pourrait être à l’origine de la désorganisation cellulaire que l’on remarque dans les tendinopathies.

L’atteinte est similaire au stade précédent mais la structure commence à changer avec une plus grande dégradation de la matrice.

On y retrouve une:

    • Production de collagènes de type 3 (plus petites)
    • Croissance d’une néovascularisation à l’intérieur de la matrice
    • Croissance de fibres nerveuses sensibles à la substance P.

La SP est impliquée dans des fonctions défensives, d’alarme, parmi  lesquelles la douleur.

     

      3- La tendinopathie dégénérative

      C’est maintenant irréversible ou presque. Elle est plus commune chez les athlètes plus âgés.
      On retrouve de multiples changements structuraux qui diminuent sa résistance à la charge. Le collagène devient de plus en plus désorganisé. Le collagène de type III remplace le collagène de type I : ces fibres sont plus fines et plus fragile, donc moins résistantes à la mise en tension et à la mise en charge.
      Les déchirures de la matrice laissent place à une prolifération vasculaire (vaisseaux sanguins) et neuronale (terminaison nerveuse) encore plus importante: une vrai anarchie.

      Le tendon apparaît épaissi, noduleux ( organisation suite à une micro-rupture). Il présente des risques de rupture totale lors de dégénérescences avancées. Les parties dégénératives du tendon apparaissent mécaniquement silencieuses et structurellement incapables de transmettre la charge de traction.

      Au final, cela peut entraîner une surcharge dans la partie normale du tendon et se traduire par l’apparition d’une tendinopathie réactive dans la partie non atteinte.
      Les changements structurels deviennent permanents avec moins d’activité cellulaire.

       

          • Leurs localisations
      1. *  Au niveau de la jonction musculotendineuse comme La myotendinite ou La ténomyosite (“inflammation” muscle/tendon).
      2. *  Au niveau de l’insertion osseuse comme la ténopériostite (“inflammation” tendon/périoste) ou La ténobursite (inflammation tendon/bursite).
      3. *  La tendinite “vrai” ou la ténosynovite (“inflammation” de la gaine synoviale)  se localise sur le tendon.

       

          •  Leurs gravités

      Les différents stades sont:

      *   stade 1 : douleurs essentiellement après l’effort et disparaissant au repos.

      *   stade 2 : douleurs pendant l’effort, disparaissant après l’échauffement et réapparaissant avec la fatigue

      *  stade 3 : douleurs permanentes lors et en dehors des activités sportives,

        1.  une limitation de l’entraînement,
        2.  une gêne dans la vie quotidienne .

      *  stade 4 : rupture tendineuse.

      Il apparaît utile d’apprécier aussi la chronologie des symptômes selon 3 stades :

      1.   Stade aiguë : symptômes présents depuis moins de 6 semaines;
      2.   Stade subaiguë : symptomatologie évoluant depuis 6 à 12 semaines;
      3.   Chronicité : persistance des symptômes au-delà de 3 mois.

       

       

      D- Les causes favorisant les tendinopathies

      L’excès de contraintes mécaniques demeure la cause principale de tendinopathies. Cependant, de multiples facteurs intrinsèques (génétiques, hormonaux) et extrinsèques (environnements mécaniques, pharmacologies) coexistent

      a – Les Facteurs intrinsèques :

        • l’âge : il augmente le risque d’affections et de calcification des tendons ; la morphologie des articulations : Certaines malformations anatomiques (varus, valgus, etc.) augmentent le risque de lésions tendineuses.
        • le métabolisme : la déshydratation par exemple peut vulnérabiliser le tendon, la carence en vitamines C.
        • la raideur
        • le surpoids
        • la sédentarité

      Ces facteurs sont généralement d’une importance relative, tant que le tendon n’est pas sur-sollicité ou en l’absence d’association avec des facteurs extrinsèques.

      b – Les Facteurs extrinsèques

      Comme:

        1. Les infections virales ou bactériennes (attention si rhume)
        2. les « mauvais gestes » répétés, durant un entraînement sportif ou lors d’activités professionnelles.
        3. Un mauvais chaussage
        4. Certains traitements médicamenteux
        5. traitement par ondes de choc, qui peuvent, généralement provisoirement, réactiver une douleur du tendon
        6. les échauffements inadaptés
        7. Les surfaces d’entrainement
        8. les plannings d’entrainement
        9. le mauvais matériel
        10. l’utilisation de médicaments (ex antibiotique)

       

      E- Les signes cliniques des tendinopathies

      les principaux signes cliniques sont:

          • les douleurs à la palpation
          •  en fin d’étirement
          •  à la contraction isométrique

      Possibilité de trouver  un épaississement du tendon.

        • Attention la mobilisation articulaire est indolore.

      L’échographie est le meilleur diagnostic pour définir le type de tendinopathies en absence de concordance avec les signes cliniques. l’IRM mettra tout le monde d’accord.  

       

       

       F – Les traitements de la tendinopathie

      Le but est de calmer les douleurs et de réduire l’inflammation. Des antalgiques oraux sont souvent préconisés, des anti inflammatoires par voie orale ou en applications locales sont aussi  conseillés. Dans les cas de lésions inflammatoires, il est conseillé d’appliquer localement de la glace sur la blessure, de faire des étirements. La thérapie s’accompagne impérativement d’une mise au repos partielle ou totale du membre concerné voir même une décharge totale. (protocole préhistorique)

      MAIS APRES VOUS AVOIR DÉCRIT LES TENDINOPATHIES CROYEZ VOUS TOUT CELA BIEN APPROPRIÉ ?

        • Actuellement, le protocole de traitement des tendinopathies est encore hypothétique mais les résultats des différentes études sur le sujet permettent de mettre en évidence une efficacité significative de certains moyens de traitement. En effet, l’entraînement excentrique constitue le traitement phare de la rééducation de cette pathologie.
        • ATTENTION CECI EST VRAI dans le cas d’une tendinopathie dégénérative. L’entrainement excentrique serait efficace, mais aggraverait probablement si la tendinopathie est réactionelle. Déterminer le niveau d’atteinte est donc important !

       

      • Cook et Purdam simplifient la prise en charge selon deux niveaux d’atteinte :
        1) réactionnelle/début de remaniement structurel (early disrepair)
        2) remaniement avancé (late dysrepair)/dégénératif

      Lorsque les contraintes appliquées sur le tendon se situent dans l’intervalle physiologique  (entre 0 et 4 % la norme), il existe un équilibre métabolique. En
      réponse à ces sollicitations mécaniques, des cellules synthétisent du collagène,  pour maintenir l’équilibre de l’homéostasie tendineuse : c’est la mécano-transduction .

      1-PRISE EN CHARGE DES TENDINOPATHIES RÉACTIVES OU EN DÉBUT DE PHASE DE REMANIEMENT

      La gestion de la charge appliquée au tendon est sans hésitation le traitement le plus important pour ce niveau d’atteinte. Cela signifie qu’il faut réduire à la fois les charges en tension mais également en compression sur le tendon.

      • La charge par tension ou tensionnelle se définit par les tensions  supportées lors que le muscle se contracte ou résiste à une force d’étirement.
      • La charge de compression se définit par les compressions contre…
        • les chaussures pour le tendons d’achille par exemple
        • la position assise pour les ischio-jambiers (je suis assis dessus).

      Gérer les contraintes ne signifie donc pas décharger complètement le tendon durant cette période vous pourrez continuer vos activités sportives tout en diminuant les distances, les vitesses de course, les foulées.

      En fonction de la sévérité de la tendinopathie, cela pourrait signifier qu’il faut arrêter de courir temporairement ou modifier l’entraînement. Selon certains auteurs la douleur peut être présente pendant 5 à 10 jours. Alors prenez patience…

      Les exercices isométriques sans mouvement articulaire peuvent réduire la douleur et maintenir la force du muscle au stade réactif. Mais ces exercices doivent être réalisés dans des positions de non contrainte.

      Les étirements sont à proscrire (trop de contrainte de tension).

      Pour éviter toute récidive vous pourrez mettre en place des renforcements musculaires lors de vos entraînements (voir partie 2)

       

      2-DU TENDON REMANIÉ CHRONIQUE  À LA TENDINOPATHIE DÉGÉNÉRATIVE

      Maintenant que les modifications structurelles semblent acquises, il est primordial de connaître ce qui aggrave vos symptômes. Lorsque vous savez quelles sont les choses qui augmentent votre douleur vous pouvez cibler ce qu’il faut modifier.

      Le tendon peut s’adapter à la charge de “travail” dès l’instant qu’on lui laisse suffisamment de temps de repos. Prenez un voir 3 jours de repos si nécessaire. Sans ce délai, la situation risque de s’aggraver sur la partie du  tendon  dit “sein”. Une tendinopathie réactionnelle pourrait alors réapparaître.

      A ce stade et sans amplification de la douleur chronique il est temps et important de démarrer un travail musculaire. Ce dernier se compose d’un mix  d’exercices isométriques, excentriques et concentrique/excentriques.

       

      Arrêtez nous deux minutes sur la travail musculaire excentrique

        Lorsque vous courez ou vous sautez, vous amortissez chaque réception. Les articulations du membre inférieur se fléchissent légèrement alors que vos muscles freinent le mouvement. Les structures osseuses vont dans un sens alors que les masses musculaires tirent dans l’autre. Les tendons situés entre les deux sont comme écartelées. On parle de contraction excentrique pour décrire ce processus de freinage. Pour faire plus simple je vous poste une vidéo explicative merci à PrépaetPerformance un bon résumé précis, il accompagne le tout avec le protocole de Stanish en pièce jointe.  Merci

         

        Les effets de ce travail excentrique sont :

        – augmenter  la cicatrisation par stimulation de la prolifération des fibroblastes, à l’origine de la synthèse collagénique type I .

         

        – d’améliorer l’alignement des fibres de collagène .

         

        – d’amplifier la résistance tendineuse par une meilleure adaptation aux contraintes d’étirements.

        Chaque exercice de freinage comporte 3 séries de 10 répétitions.

        La douleur n’est pas un obstacle à la séance au contraire. Elle fait partie du protocole mais doit respecter quelques règles :
        1. S’il n’y a pas de douleur provoquée par la séance, il n’y aura pas de bénéfice pour le tendon.
        2. la douleur est présente pendant les 3 séries, le travail est trop important pour le tendon.
        3. Si le programme est fait correctement, la douleur ne doit apparaître que dans la dernière série de l’exercice.

        le traitement ostéopathique et posturologique – on parle souvent de surmenage mais sans déséquilibre pourquoi la mécanique flanche? Allez voir l’ostéo, faite une étude posturale dans le but aussi d’éviter les récidives.

        Plus récemment, des recherches ont démontré l’importance d’inclure également la phase concentrique d’exercices avec un entraînement de résistance lent et lourd (Heavy Slow Resistance (HSR)).  Le HSR  se fait généralement 2-3 fois par semaine, mais dans de nombreux cas, il faudra avoir accès à l’équipement de gym.

        Ne vous lancez pas seul sur ces renforcements musculaires. Faites vous conseiller par un professionnel (Kiné)

         

         

        G- Et pourquoi pas appliquer le Kinesiotape

        je vous rappelle, le Kinésiotape ou tape neuro-proprioceptif est un complément thérapeutique et j’insiste sur le mot complément. Il vous accompagne lors de votre traitement, la reprise du sport et dans la vie de tous les jours. N’oubliez pas.

        Les applications à utiliser sur le tendons sont:

        • drainante
        • correctrice (Fascia et tendon)
        • antalgique
        • musculaire

        L’article est là, avant tout, pour vous faire comprendre le mécanisme d’action correctrice du Tape sur les tendons. La correction tendineuse est appliquée sur le tendon et la jonction myotendineuse dans le but:

        • d’accroître la stimulation des organes tendineux de Golgi et d’être, pour d’autre,
        • d’être un rappel proprioceptif, conscient ou inconscient, de l’allongement . 

         

        Les organes tendineux de Golgi sont des mécanorécepteurs proprioceptifs. Ils sont spécifiquement sensibles à la tension (contraction) du muscle (pas à la longueur du muscle). Ils permettent le relâchement musculaire lors d’une contraction trop intense. Ils codent et informent donc du degré de force musculaire mis en place. il est important de noter que moins de 10 % des récepteurs Golgi se trouvent dans les tendons. Les 90 % restants se situent dans les parties musculaires des jonctions myotendineuses. Les organes tendineux de Golgi peuvent être activés à la fois lors d’un étirement passif du muscle

          De façon schématique si un muscle, par exemple le biceps, se contracte trop fort, les récepteurs tendineux de Golgi, vont exciter des interneurones (type Béta). Ces derniers vont inhiber (relâcher) le  muscle (où est situé le récepteur) et activer (contracter) le muscle antagoniste, le triceps, pour décontracter le biceps et éviter un claquage !

          En conclusion ce circuit réflexe régule la tension musculaire en présences de forces excessives. Ils permettent l’inhibition des tensions c’est-à-dire qu’ils provoquent le relâchement et l’allongement du muscle en réponse à sa contraction inappropriée.

           

          Voyons maintenant les techniques de pose où comment le tape va stimuler les organes tendineux de Golgi.

           

           

           

           

          Comme vous l’avez compris nous utiliserons une tension d’étirement comprise entre 50 et 75% (voir 100% selon certaines formations et c’est celle que je préfère) appliquée sur le tendon et la jonction myotendineuse pour stimuler les organes tendineux de Golgi.

          Parfois il sera accompagné par une application musculaire inhibitrice  ou facilitatrice (vidéo n°2 à venir). Pour ma part je préfère différencier la tape musculaire, du tape correcteur appliqué sur le tendon (et non pas le deux en un). Vous comprendrez pourquoi dans la vidéo 2 à venir.

          Merci de votre attention et

          N’oubliez pas notre site vend aussi des Tape de grandes qualités à des prix inférieurs à celui de Déca…..n, à vous de Voir et surtout à vous de jouer.

          Catégories : Actualité

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